Début mars 2025, exploration d’une station radar Atlas abandonnée. L’objectif : capturer quelques images, visibles ci-dessous. J’ai voulu m’éloigner un peu des codes de la photographie d’urbex, souvent dénuée de sujet ou, lorsque c’est le cas, uniquement utilisée comme preuve de présence sur les lieux.

À mon échelle, j’ai donc tenté d’apporter une approche différente en intégrant un personnage humain pour donner une perspective à ce lieu et y insuffler une forme de storytelling. Ce personnage vêtu de blanc évolue dans un décor évoquant un futur postapocalyptique, où seules ces paraboles blanches tiennent encore debout, vestiges d’un monde disparu. Peut-être qu’un conflit, ou une autre absurdité humaine, a conduit à la fin de notre civilisation. Seul dans cet environnement déserté, cet être sans identité explore les vestiges du passé, cherchant désespérément un moyen de communiquer… avec qui ? Un autre survivant, un être inconnu ? Or, visiblement, il ne reste plus rien.

Concernant le site lui-même, il s’agit d’une ancienne base de l’armée de l’air, baptisée Radar Atlas. Conçu après la Seconde Guerre mondiale, ce réseau de télécommunication militaire reposait sur un maillage de bases interconnectées. Aujourd’hui, la plupart ont été démantelées par les pouvoirs publics et/ou les ferrailleurs. En France, de nouvelles stations restent actives, assurant un réseau de communication sécurisé et indépendant. Espérons qu’elles ne servent jamais à l’absurdité qu’est la guerre.